« Le patronyme Poitras ou Poidras représente
quelqu'un au physique généreux. Le seul
ancêtre canadien de ce nom s'appelait Jean.
Le fils de Laurent
Poitras et de Renée Berlin se disait originaire de Cugand, commune actuelle
relevant de Montaigu, l'un des chefs-lieux de canton de l'arrondissement de la
Roche-sur-Yon. Cugand occupe la partie
septentrionale du département de la Vendée dans l'ancien Poitou. Au temps de Jean Poitras, Cugand relevait de
l'évêché breton de Nantes où Gabriel de Beauvau (1636-1667) dirigeait les
destinées de ce diocèse toujours existant; il appartient maintenant au diocèse
de Luçon et possède une population de 2 425 habitants (1982). Le petit bourg de Cugand, qui a vu naître
l'ancêtre Poitras, était alors soumis à Clisson, ville située à 3 (trois)
kilomètres plus au nord, en Bretagne.
Selon l'histoire, il est peut-être plus juste d'affirmer que Jean
Poitras était de sang breton. Telles
sont les origines françaises de notre ancêtre Jean Poitras.
Jean Poitras vint
peut-être dans la colonie par ses propres moyens, sans l'aide d'un
passeur. Aucun contrat d'engagement de
sa part n'a été trouvé. Son nom résonna
pour la première fois le 29 mars 1664, dans l'enceinte du Conseil Souverain de
la Nouvelle-France à Québec. Jean est
condamné à livrer 3 1/2 minots de blé à Thierry Delestre, tailleur d'habits. Ce jugement sommaire nous laisse un peu
perplexe. Pourquoi payer en blé?
Selon Léon Roy, Jean
aurait possédé une terre à l'île d'Orléans, selon un contrat daté du 23 janvier
1664 et signé Vachon. Cet acte notarié
est introuvable. Mais, le minutier de
Claude Auber signale son existence le 5 avril 1666, lorsque François Chaussée
se porta acquéreur de ce bien Poitras à Saint-Pierre de l'île.
Jean Poitras était
certainement dans la région de Québec en 1663, et très probablement avant cette
année-là.
De 1663 à 1673, plus de
700 immigrantes françaises vinrent au Canada aux frais du trésor royal. Elles sont connues sous le nom de « filles du roi » et pour mieux dire: filles
de choix. En 1664, il en arriva 17 dont
12 destinées au gouvernement de Québec.
L'une d'entre elles, selon Silvio Dumas, auteur sérieux, se nommait
Marie-Xainte Vie. La fille de Robert
Vie, sieur de la Mothe, premier sergent d'une compagnie du régiment de Gardes,
et de Xainte Paulin, de Saint-Nicolas-des-Champs, ville de Paris, n'était vraiment
pas une étrangère au pays, puisqu'ici vivaient Marguerite Breton, sa
demi-soeur, femme de Nicolas Patenaude, et sa soeur Marie Vie mariée depuis le
27 novembre 1659 avec Hubert Simon, dit Lapointe, habitant de Québec. Est-ce que Marie-Xainte Vie était arrivée au
pays depuis l'été 1663 et comme fille à marier? Peut-être.
Dès le 23 juillet 1664,
Jean Poitras et Marie-Xainte Vie demandent au notaire Paul Vachon de rédiger
leur contrat de mariage. Ils voulaient
s'unir en communauté de biens. Marie-Xainte
apportait une dot minime évaluée à 100 livres.
Le 27 août suivant, Jean
Poitras et sa future épouse se présentent à l'église de Notre-Dame de Québec
pour faire bénir leur union par l'abbé Louis Ango de Maizerets. Nicolas Patenaude et Jacques Raté leur
servent de témoins privilégiés.
Ainsi débuta, tout
bonnement, la nombreuse descendance Vié-Poitras en Amérique. Humbles débuts
Jean Poitras ne se
classe pas parmi les puissants savants capables de prédire les tremblements de
terre et d'analyser la queue des comètes.
Il fut un travailleur humble et tenace, un père de famille responsable,
un habitant respectable.
Au recensement de
l'année 1666, mois de mars, il est qualifié de menuisier âgé de 27 ans,
habitant de la ville de Québec; sa femme, mère d'une fille depuis 3 mois,
déclare ses 16 ans d'âge. En 1667, Jean
se rajeunit en affirmant: 25 ans!
Le 2 août 1666, Jean
achète de Jean Panier une terre de 3 arpents de front sur la rivière
Saint-Charles par 10 de profondeur. Ces
30 arpents distraits d'une propriété de 50 que Noël Morin avait obtenue du
Conseil de la Traite le 20 décembre 1659 n'avaient été la propriété de Panier
que l'espace d'une couple de mois. Le
descendant, qui voudrait marcher sur ce bien ancestral, le ferait entre la rue
Calixa-Lavallée jusqu'à celle du Général-Vanier, de l'Hôpital Saint-Sacrement à
la rivière Saint-Charles.
Les Poitras ont bel et
bien vécu dans cette ferme entre Louis Sédillot et feu Jean Bourdon, selon un
document du notaire Becquet daté du 2 janvier 1669.
Évidemment, les travaux
de menuiserie étaient plus faciles à obtenir dans la ville que dans la
banlieue. Le 13 mai 1668, Jean achète de
Pascal Lemaître un emplacement de 40 x 80 pieds au coin des rues Sainte-Anne et
Desjardins à la haute ville, près du collège des Jésuites. Il y construisit une boutique.
Les Poitras iront-ils,
n'iront-ils pas vivre en ville? Charles Aubert de la Chesnaye, le 2 avril 1670,
se porte acquéreur de la ferme Poitras, contenant 5 arpents de terre labourée à
la pioche, une cabane et un hangar. Le 4 août de la même année, les Hospitalières
de l'Hôtel-Dieu leur concèdent 60 arpents de terre dans la fief Saint-Ignace,
aujourd'hui quartier Duberger.
Cependant, sur parole, Jean se départira tout de suite de cette
concession au profit du poitevin Mélaine Bonnet. Ce n'est que le 30 août 1671 que cette vente
fut scellée pour toujours devant notaire.
Puis, la veuve Gaudry,
Agnès Morin, propose à Jean Poitras l'achat de 3 200 pieds carrés de terre près
de la rue des Jésuites. Cette « place de
terre » était contiguë à l'emplacement qu'il possédait déjà. Marché conclu le 14 septembre 1670, annulé
par les marguilliers, semble-t-il, avant le 27 mars 1672.
Jean Poitras et sa
famille ne semblent pas avoir encore obtenu la sécurité d'un logis stable. Que leur réserve l'avenir?
Les dés sont jetés. Les Poitras vivront au coeur de la ville de
Québec, en face du collège des Jésuites, près des Ursulines, à l'angle nord-est
de l'intersection des rues Sainte-Anne et Desjardins. Jean Chénier, maître menuisier, le 20 octobre
1671, s'engage à construire une maison de 30 pieds sur 20 sur l'emplacement
obtenu de Pascal Lemaître en 1668. Jean
Poitras déboursera 400 livres pour l'exécution de ce travail.
Du reste, Poitras
gagnait son pain en ville. Il faisait
partie de la Confrérie de Sainte-Anne qui regroupait les menuisiers, bons et
fidèles catholiques, et leurs familles.
Une quittance donnée par les trois Jean : Levasseur, Poitras et Jobin
prouve que l'ancêtre en était un membre actif le 2 mars 1670.
La famille Poitras loue
un banc à l'église cathédrale le 10 avril 1672.
Cette location était très dispendieuse: 18 livres de rente par
année. L'on comprend qu'elle le céda le
29 mars 1676 au marchand François Hazeur.
Tout de même, cette manière de vivre apportait à l'époque quelques plumes
à accrocher à son chapeau. Lorsque, le
19 novembre 1672, Jean Poitras engage à son service pour 3 ans le fils Jean
Patenaude, 18 ans, le notaire Becquet se permet de qualifier le maître
menuisier engageur de « bourgeois de
Québec ».
Le capital humain
Poitras grandit à vue d'oeil. Il faudra
un jour placer 5 garçons. Le 24 mai
1679, le père de famille achète des Jésuites à Lorette une terre de 60 arpents
carrés, sur laquelle il y a maison, grange, étable, bestiaux, etc. Prix de cette acquisition: 1200 livres ou 60
livres de rente annuelle. Ce n'est pas
encore assez pour l'appétit terrien de Jean.
Le 2 juillet suivant, il en achète une autre d'égale dimension, voisine,
de Michel Legardeur, pour la modique somme de 120 livres.
Les dettes s'accumulent. Il faut faire des choix. La maison de la rue Sainte-Anne est louée
pour 2 ans à Pierre Moreau, dit LaTaupine, pour la somme de 110 livres par an. Cependant, Jean se réserve sa boutique. La famille doit donc quitter les lieux.
Les Poitras s'en
allèrent vivre à la mission de Lorette.
À peine arrivés, ils obtiennent une habitation à la Côte
Sainte-Geneviève, dans le fief Saint-François, en banlieue de Québec. Cette ferme avec prairies, petite maison et
vieille grange était cultivée par Jean Poirier.
Les religieuses de l'Hôtel-Dieu, le 2 décembre 1679, mettent comme
condition à cette vente que leur fermier puisse faire les récoltes de l'année
qui vient.
Pendant environ 16 ans,
à partir de 1681, Jean cultiva en même temps ses terres de Lorette et celle de
Sainte-Geneviève où il demeura. Cette
ferme de 2 arpents et 5 perches de front sur les terres de Coulonges jusqu'à la
rivière Saint-Charles, aujourd'hui territoire situé entre les rues
Saint-Cyrille et Aymard, etc. Au recensement
de 1681, c'est bien sûr cette terre de la Côte Sainte-Geneviève qu'on retrouve
toute la famille Poitras où elle possède 1 fusil, 4 bêtes à cornes, 1 cheval et
20 arpents en culture.
L'achat de la terre de
Sainte-Geneviève avait coûté 1 500 livres.
Le nouveau propriétaire se devait de consolider ses dettes. Le 14 avril 1682, Jean et Marie-Xainte sont à
leur maison de la rue Sainte-Anne. Le
notaire Rageot a apporté ses papiers, ses plumes d'oie et son encrier. Le père Pierre Raffeix, au nom de la
Compagnie de Jésus, s'en porte acquéreur pour la somme de 2 000 livres. Tous les créanciers étant payés sur-le-champ,
les Poitras s'en tirent les mains nettes de dettes mais vides d'argent si ce
n'est un 125 livres à recevoir sur demande.
Les besoins matériels de
la famille demeurent grands. Jean
reconnaît, le 31 août 1682, une obligation de 285 livres 15 sols pour
marchandises vendues et livrées. Le
créancier n'était autre que le puissant Charles Aubert.
Nos mères canadiennes furent
responsables de l'accroissement rapide de notre peuple. Sans elles, nous ne serions que poussière en
Amérique du Nord. Marie-Xainte Vie passa
le mois d'avril 1691 à l'Hôtel-Dieu de Québec et n'en sortit que le 15 mai,
après avoir donné naissance à son 17e enfant.
Affaiblie, l'aïeule retourna au même hôpital, un mois plus tard, où elle
décéda le samedi 28 juillet. Il semble
que sa dépouille mortelle fut déposée dans le cimetière de l'Hôtel-Dieu.
Entre le 25 novembre
1665 et le 7 avril 1691, soit une période de fécondité de 26 ans, Marie-Xainte
avait vu naître Charlotte-Françoise, René, Louis, Jean, Joseph,
Marie-Madeleine, François, Pierre, Louis, Marie-Geneviève, Denis, Jean-Louis,
Joseph-Lucien, Françoise, Marie-Josephe, Marie-Anne et Pierre. Elle avait également porté le deuil de 8
d'entre eux: René, Louis, Marie-Madeleine, Louis, Marie-Geneviève, Denis,
Françoise et le cadet Pierre.
Charlotte-Françoise, Jean, Joseph, François, Jean-Louis, Joseph-Lucien, Marie-Josephe
et Marie-Anne s'allièrent aux grandes familles Sédillot, Maufay, Allain,
Petitclerc, Chevalier, Moisan, Girard et Capelier. Quant au premier Pierre, nous perdons sa
trace après le 25 août 1693.
Le veuf Poitras, ébranlé
par ce départ inattendu, jugea qu'il fallait encore trimer dur pour faire vivre
sa maisonnée bien remplie. Pour lui, la
recette n'était pas nouvelle. Nous
savons que les marguilliers de Sainte-Anne du Petit-Cap avaient fait appel à
ses talents de menuisier. En juillet
1691, ils lui donnent 7 livres, 15 sols, et 93 livres, 2 sols, pour du travail
qu'il avait exécuté au lambris et au plancher de cette église. En 1692, Mgr de Lavai lui-même baille 74
livres pour des services rendus au même célèbre sanctuaire. En sus, le Séminaire de Québec ajouta 164
livres pour boucler ses dettes envers le bon menuisier.
Le 11 avril 1692,
l'ancêtre trouve moyen de vendre 3 vaches laitières à Guillaume Julien. Je vous dispense des conditions particulières
de ce contrat original.
Jean Poitras a-t-il
terminé sa vie active? Va-t-il se croiser les doigts? Non, vous vous trompez!
À 56 ans, peut-on
refaire sa vie? Pourquoi pas? Après 4 ans de veuvage, Jean rencontre Marie-Anne
Lavoie, 22 ans, fille aînée de Pierre Lavoie marié en second mariage avec
Isabelle Aubert (Loppé). Marie-Anne
était née à Saint-Augustin le 10 janvier 1673.
Depuis 8 ans, elle travaillait comme servante chez le notaire Gilles
Rageot. Après la mort de ce dernier
survenue en janvier 1692, Marie-Anne continua d'être au service de la veuve,
Marie-Madeleine Morin. Aujourd'hui, elle
peut même se permettre d'apporter une dot en argent de 350 livres sans parler
des 150 livres en « meubles meublants »,
etc. Elle était donc une digne fille
capable de relever des défis.
Le 6 avril 1695,
Marie-Anne et Jean approuvèrent leur convention matrimoniale à la maison Rageot
devant le notaire Louis Chambalon. Puis,
le 26 du même mois, un mardi, bénédiction de leur mariage à l'église Notre-Dame
de Québec devant l'abbé François Dupré et les témoins rapportés au registre:
François Hazeur, Mathieu Guay, Nicolas Rageot, Jacques Liberge, Jean et Joseph
Poitras, Jean Dubreuil. À la Côte
Sainte-Geneviève, ce fut la noce sans doute arrosée d'un peu d'eau-de-vie...
Un petit accident arriva
à l'été 1695. Le 28 juillet, Jean Rouillard
assigne Jean devant la Prévôté de Québec à cause des dégâts causés par les
animaux Poitras sur ses prairies. Enfin,
au début de 1696, l'ancêtre en vint à la conclusion qu'il n'était pas rentable
de courir deux lièvres à la fois. Il
décide d'abandonner sa terre de Sainte-Geneviève pour se consacrer uniquement à
la culture de ses terres à Lorette. Le
13 avril, il rétrocède sa ferme aux religieuses de l'Hôtel-Dieu; elles le
libèrent de ses 440 livres d'arrérages.
La famille Poitras
emménagea dans ses terres de Lorette, aujourd'hui « L'Ancienne-Lorette », lots
cadastraux 506 et une partie de 507.
L'échangeur de l'autoroute Duplessis et du boulevard Charest « occupe
maintenant une superficie importante de ces deux terres », selon le biographe
Guy Poitras.
Pour se conformer aux
lois de l'époque, Jean fit dresser l'inventaire de ses biens le 5 août 1696 par
Michel Lepailleur. Cependant, ce ne sera
que le 21 avril 1703 que cet inventaire sera versé au minutier Louis Chambalon. Rien de très spécial n'est à signaler si ce
n'est la belle cavale de 3 ans, 27 outils de menuisier et 26 de tourneur. La valeur totale de ses biens: 1200 livres;
ses dettes: 200.
Et la vie se poursuivit
ainsi, sans trop de heurts, pendant 14 ans.
Les oiseaux du premier nid volèrent de leurs propres ailes. Ils furent remplacés par 6 demi-soeurs et 4
demi-frères. Ils furent donc 27 à porter
le même patronyme. Entre le 25 mars 1696
et le 3 février 1711, apparurent dans le berceau fécond Lavoie-Poitras:
Charles, Elisabeth, Marie-Madeleine, Marie-Jeanne, Philippe, Jacques,
Marie-Anne, Marie-Louise, Marie-Anne et Pierre-Ignace, dont 4 d'entre eux
décédèrent avant l'âge adulte.
Tant de joies et tant de
sacrifices capitalisés par une seule famille dépassent l'entendement moderne. Les faits sont les faits, même s'ils
dérangent.
Jean et Marie-Anne
avançaient d'un pas assuré dans la vie, mais peut-être avec plus de
lenteur. Les malchances et les désastres
hâtent souvent la fin des humains. Au
mois d'avril 1711, le feu ravagea tous leurs biens; « seules une vache et une pouliche purent
être sauvées du désastre », selon un acte parafé par Chambalon le 10 août
1715. Puis, une fièvre maligne, apportée
ici par le vaisseau « La Belle Brune »
sema la consternation et la mort entre le 5 novembre 1710 et le 15 décembre
1711, selon l'annaliste des Hospitalières.
Les Poitras ne furent
pas épargnés. L'ancêtre lui-même, 71
ans, tomba à la renverse à l'Hôtel-Dieu de Québec le 7 mai 1711. Le même jour, Marie-Anne Lavoie, 38 ans, ne
put présister aux assauts de la terrible épidémie. Elle fut inhumée à Lorette. En l'espace de quelques heures, les premiers
chaînons Poitras canadiens s'étaient rompus.
Les survivants prolongeront la chaîne jusqu'à nos jours.
Le fils Joseph, né en
1673, devint lieutenant de milice à L'Ancienne-Lorette. Marie-Anne, dite Marie-Jeanne Poitras, épouse
de Étienne Ranvoysé en 1729, fut la mère de l'un de nos plus grands orfèvres
québécois, François.
Les Poitras se sont
multipliés aux quatre coins de l'Amérique du Nord. André Poitras était dans l'Ouest canadien en
1793 où il fut chargé de la garde d'un fort sur la rivière Qu'Appelle. Benjamin Poitras, en 1842, accompagnait
John-Charles Frémont. L'équipe précisa
la Passe du Sud dans les Rocheuses. De
plus, les Poitras ont été très unis à la famille de Louis Riel, porte-parole
des Métis et fondateur du Manitoba.
Élisa Poitras devint l'épouse d'Alexandre Riel, frère de Louis, le 14
juin 1881, à Saint-Boniface. Jean-Marie
Poitras épousa à Saint-Boniface, le 10 juillet 1883, Henriette Riel, soeur de
Louis. Enfin, Joseph Riel se maria avec
Éléonore Poitras, le 30 avril 1884, au même endroit.
Le premier prêtre
Poitras, Joseph-Urgel, fils de Joseph et de Sophie Magnan, né le 25 juin 1843 à
L'Assomption, fut ordonné à Ottawa le 11 octobre 1868. Ce missionnaire Oblat s'occupa avec zèle des
petites gens et des bûcherons du Témiscamingue et de l'Ontario-Nord.
Tous les Poitras
canadiens sont issus de cette race humble et travaillante. À chaque fois que tu bois, souviens-toi de la
source. »